Le MDT (Diagnostic et Thérapie Mécanique – Méthode McKenzie ®) est une méthode d’évaluation
et de traitement. Elle porte sur les douleurs de la colonne vertébrale et des membres inférieurs et
supérieurs. Internationalement reconnue par de nombreux praticiens de santé, elle a été
développée par le kinésithérapeute Néo-Zélandais Robin McKenzie. Elle est aujourd’hui utilisée
dans de nombreux pays depuis plus de 40 ans.
Qu’est ce que c’est ?
Les praticiens formés au MDT sont capables d’évaluer et d’établir un diagnostic mécanique dans
chaque région du système musculo-squelettique. De ce fait, lorsqu’un problème existe au niveau
de la colonne vertébrale, d’une articulation, d’un membre ou d’un muscle, un bilan MDT peut être
effectué.
La force du MDT repose sur le principe d’auto-traitement et de recherche d’autonomie du patient.
Par ailleurs, cette méthode a fait l’objet de nombreuses études scientifiques qui lui donnent une
assise très solide.
Le bilan initial est une étape clé du MDT. Il permet, au moyen de tests sûrs et fiables, d’obtenir un
diagnostic précis, puis d’établir un plan de traitement adapté. Cette évaluation permet souvent
d’éviter des tests onéreux tels que les IRM qui conduisent à beaucoup de faux positifs. Par
ailleurs, l’IRM ne permet de formuler un traitement que s’il existe une indication chirurgicale. Les
praticiens certifiés au MDT sont capables de déterminer rapidement, pour chaque patient, si la
méthode est indiquée pour eux. Dans le cas contraire, l’examen donne des informations très
utiles afin d’orienter le patient vers le bon spécialiste ou l’examen le mieux adapté à son cas.
Au final, le MDT est une approche complète, qui, lorsqu’il est pratiqué par des professionnels
formés, se montre très utile dans la majorité des cas, comme l’attestent de nombreuses études
scientifiques.
Est-ce adapté pour moi ?
L’auto évaluation dans le cadre des douleurs vertébrales
• Y a-t-il des moments, dans la journée, où vous ne ressentez aucune douleur ? Ne serait-ce
que 10 minutes ?
• Est-ce que vos douleurs n’irradient pas plus loin que le genou pour les lombalgies, ou que
le coude pour les cervicalgies ?
• Avez-vous souffert de plus d’un épisode douloureux au niveau lombaire ou dans le cou ces
derniers mois ou ces dernières années ?
• Est-ce que vos douleurs sont majorées pendant ou immédiatement après être resté penché
ou courbé vers l’avant de façon prolongée : par exemple en faisant votre lit, en passant
l’aspirateur, en jardinant, en faisant des travaux de terrassement, etc. ?
• Est-ce que vos symptômes se déclenchent ou s’aggravent lorsque vous êtes assis(e) de
façon prolongée ou lorsque vous vous relevez : par exemple après avoir regardé la
télévision, ou après avoir travaillé longtemps à l’ordinateur ?
• Est-ce que vos douleurs sont associées à une activité particulière ? C’est-à-dire, est-ce que
vos douleurs sont généralement absentes avant de commencer cette activité ?
• Vous sentez-vous moins bien lorsque vous êtes inactif(ve) et mieux lorsque vous bougez ?
• Avez-vous moins mal en bas du dos lorsque vous êtes allongé(e) sur le ventre ? (Si la
douleur est plus présente pendant une minute ou deux mais qu’ensuite elle s’améliore, la
réponse à la question est oui).
• Est-ce que votre bas du dos est soulagé lorsque vous marchez ?
Si vous avez répondu oui à plus de 4 questions, vos chances de tirer des bénéfices de la
Méthode McKenzie sont très bonnes. Vous pouvez tester directement son efficacité en suivant le
protocole d’auto-traitement décrit dans les livrets de références McKenzie.
Si vous avez répondu oui à 3 questions ou moins, cela pourrait toujours être le cas, mais il serait préférable de consulter un praticien formé à la méthode McKenzie pour une évaluation plus précise.
Si vous souffrez d’un des maux suivants :
• De douleurs sciatiques, de cruralgies ou de névralgie cervico-brachiales ;
• De douleurs de type rhumatismal de hanche, des membres inférieurs, des épaules ou des
membres supérieurs ;
• De douleurs qui démarrent dans le dos ou le cou et qui semblent s’irradier dans les fesses
ou dans les épaules ;
• De fourmillements ou de picotements intermittents dans les pieds ou dans les mains ;
• De douleurs persistantes dans les coudes ou les genoux sur lesquelles aucun traitement n’a
eu d’effet positif.